Articles pour comprendre le québécois

Le neuf dans la langue québécoise

Au Québec, nous utilisons fréquemment la locution «de 9 à 5» pour décrire un horaire de travail régulier, un boulot stable, sans surprise. Cette locution est un calque du « nine to five» américain. Elle s’inspire de la plage horaire de travail la plus courante, celle qui s’étend de neuf heures le matin à cinq heures (17 heures) le soir. Mais cette expression n’est pas à prendre au pied de la lettre. En effet, on peut faire du neuf à cinq en travaillant de huit à quatre (16 heures).

Lire la suite

Je dis en québécois, tu dis en français : les autos, la suite

— Est-ce que tu mets tes« hautes» quand tu conduis la nuit?
— Je ne crois pas! Je suis plutôt du genre discret. Même si je ne connais pas cette expression.
— Il ne faut pas être trop discret la nuit. Mettre ses «hautes», c’est conduire avec ses feux de route, par opposition aux feux de croisement.
— Ah d’accord ! En français de France, nous les appelons les pleins phares, et les feux de croisement sont les codes.

Lire la suite

Pot-pourri d’expressions franglaises du Québec

L’adverbe anglais «full», dans le sens de très, s’est faufilé dans le langage populaire, particulièrement chez les jeunes.
— L’examen de français était full facile.
Pour décrire un étudiant doué, certains jeunes utilisent la locution «full cellules».
— L’école, c’est facile pour lui. Il est [qc]full cellules[/qc]. (Cette locution n’est pas full répandue, mais nous la trouvons amusante.)
Au Québec, nous utilisons la locution «full pin» comme synonyme d’«à plein régime», «au maximum».

Lire la suite

Les sens du verbe « faire » en québécois, la suite

Dans un précédent article, nous avons parlé des différents usages du verbe «faire» dans la langue québécoise. Nous n’avions alors qu’effleuré le sujet. Nous poursuivons donc la découverte de ce verbe passe-partout avec faire un bout, synonyme de partir ou d’un espace de temps assez long. Découvrez les sens de ça fait que, ça fait mon affaire, faire sûr, faire face à la musique, faire un fou de soi, …

Lire la suite

Ça ne lui fait pas du tout

Au Québec, nous employons le verbe «faire» dans de nombreuses locutions. Faire prend alors toutes sortes de significations, simples à comprendre pour un Québécois, mais plus difficiles à saisir pour un Européen. Comprenez-vous le sens de faire dur, faire simple, laisser faire, ça va faire, faire sa part, et cela ne lui fait pas bien du tout ?

Lire la suite

Je dis en québécois, tu dis en français : chars, automobiles

— Est-ce que vous chauffez des chars en France ?
— Chauffer des chars? Attends voir que je réfléchisse… je ne crois pas.
— Au Québec, chauffer c’est aussi conduire. «Il chauffe toujours trop vite». «Il chauffe mal».
— Et le char, est-ce le blindé avec des chenilles qui passe dans la boue ?
— Pas exactement : un char, c’est un des synonymes d’automobile…

Lire la suite

Arrête donc de me picosser

Le verbe «picosser» possède plusieurs significations. D’abord, picosser peut vouloir dire «piquer avec le bec». En fait, picosser est une adaptation, ou déformation selon le point de vue, des verbes picorer, picoter. Il est aussi synonyme de becqueter, un verbe toutefois presque inconnu au Québec.
Picosser a aussi une connotation négative. La connaissez-vous?

Lire la suite