Sous-titre en langue québécoise : le linge
Depuis trois ans, j’habite à Montréal. Au début, ce qui me gossait, c’était qu’il fallait que je fasse mon lavage dans une buanderie. Tsé, ça, ça peut être rushant, parce qu’i faut que tu sois fait fort. T’sais, c’est très lourd de transporter tout ton linge.
Note : pour ceux qui veulent réécouter l’extrait, il commence à 4:50.
Sous-titrage : gossait
Dans cet extrait, le verbe gosser signifie « ennuyer, agacer, déranger ».
— Ça me gosse d’avoir à souper chez tes parents chaque dimanche.
— Je m’excuse de vous gosser encore, mais j’aurais une dernière petite chose à vous demander.
— As-tu fini de me gosser avec ça? Je t’ai déjà dit que je n’irais pas au resto avec toi.
Gosser est un verbe complexe pour un non-Québécois, car il possède plusieurs autres significations. En effet, gosser peut vouloir dire « exaspérer quelqu’un », « perdre son temps » ou « tailler grossièrement quelque chose ».
Pour connaître toutes les subtilités de ce verbe, nous vous invitons à lire l’article L’étrange verbe gosser. Vous y découvrirez aussi les sens des mots gossage et gossant. Vous y apprendrez que les « gosses » français et les « gosses » québécoises sont fort différents. En effet, gosse au Québec signifie « testicules » et non pas « jeunes enfants » comme en France. C’est pour cela qu’il est très mal vu au Québec de jouer avec ses gosses au parc.
Sous-titrage : buanderie
Au Québec, le mot buanderie est synonyme de « laverie, blanchisserie libre-service ».
— À côté de chez nous, il y a une buanderie qui vient d’ouvrir juste en face de l’autre buanderie. Il faut croire que nous sommes des gens propres dans le quartier.
— Je déteste ça, aller à la buanderie. Il y a toujours un voisin qui en profite pour venir me raconter sa vie.
— Il y a une petite buanderie sympa au coin de la rue. Ils servent même du café.
Le terme buanderie au sens de « petite pièce aménagée pour faire la lessive » est peu utilisé au Québec. Dans ce contexte, la locution salle de lavage est beaucoup plus courante.
— Vous trouverez au sous-sol, une salle de lavage entièrement rénovée.
Sous-titrage : rushant
Le mot rushant, tiré de l’anglais rush, signifie « paniquant, énervant » ou « stressant ».
— Je ne pensais pas que ça serait aussi rushant que ça d’avoir trois enfants.
— Mon nouveau patron est vraiment rushant.
— Vivre dans une autre langue, c’est parfois rushant.
Le verbe franglais rusher a plusieurs significations comme « se dépêcher, bousculer, travailler sous pression ou paniquer ».
Sous-titrage : linge
Le mot linge au Québec est synonyme de « vêtements » (tous les vêtements, et pas seulement les sous-vêtements). Il signifie aussi « linge de maison », comme en France.
Linge est un mot extrêmement courant dans la langue québécoise.
— Je me suis fait voler tout mon linge à la buanderie (tous mes vêtements).
— L’été arrive bientôt. J’espère que je n’ai pas trop grossi durant l’hiver et que je vais encore entrer dans mon linge.
— Mon rêve, c’est d’ouvrir une boutique de linge.
Pour approfondir vos connaissances sur les mots liés à l’habillement, nous vous suggérons de lire l’article Les vêtements, aussi connus sous le nom de linge.
À noter : l’humoriste Catherine Levac est Franco-ontarienne. Dans l’extrait choisi, nous avons sélectionné des mots et des expressions que les Québécois et les Franco-ontariens utilisent de façon commune.