J’ai muffé mon muffin
Le verbe muffer est un exemple parfait de franglais. Il tire son origine de to muff qui signifie rater en anglais.
Malgré ses racines, muffer se prononce [mòfé] et s’écrit généralement moffer. Toutefois, l’usage de ce verbe est presque exclusivement réservé à la langue parlée. On le retrouve rarement dans la langue écrite.
— C’est la première fois de ma vie que je moffe un gâteau.
— J’ai moffé ma présentation. J’étais bien trop nerveux.
— Je moffe tout ce que j’entreprends. Je ne devrais jamais rien faire.
Un autre flop
Au Québec, nous moffons bien des choses et, malheureusement, nous les floppons aussi. Flopper, qui est une déformation du verbe anglais to flop, se traduit par échouer. Nous employons aussi flop comme nom pour décrire un échec, un bide.
— Mon projet d’investissement a floppé de façon spectaculaire. J’ai perdu 200 000 dollars.
— Le dernier film d’Arnold Schwarzenegger a été un véritable flop.
En résumé, les Québécois échouent la plupart du temps en franglais et réussissent en français.
J’ai coulé mon examen
En parlant d’échec, nous échouons rarement à nos examens parce que nous les coulons. En effet, au Québec, nous employons souvent la tournure coulerun examen comme synonyme d’échouer, se planter à un examen. On peut donc couler son cours de mathématiques tout comme on peut couler son cours de natation.
— J’aime pas mon prof, il cherche toujours à me couler.
— J’ai coulé mon examen de conduite pour mauvaise conduite. Je n’aurais pas du rire du prof.
J’ai poché mes cours
Nous utilisons aussi pocher comme synonyme de couler, d’échouer.
—J’ai poché mon examen de français.
—Je ne suis vraiment pas doué en cuisine. J’ai même poché mes œufs pochés.
Nous employons aussi sous le mot poche pour décrire une personne peu douée, maladroite ou qui possède peu d’aptitude à faire une activité.
— Je ne le veux pas dans mon équipe, il est bien trop poche.
— Je ne veux pas aller me baigner, je suis trop poche en natation.