Mon beau pitou
Le mot pitou est un terme affectueux que les Québécois utilisent pour désigner un chien. Il est synonyme de « toutou, chien-chien ».
— Ils ont modifié les règlements dans les parcs nationaux. Nous avons maintenant le droit de faire du camping avec nos pitous.
— Le voisin vient de s’acheter un beau gros pitou. Il en parle comme si c’était son fils.
— Regarde donc le beau petit pitou devant l’immeuble!
La dernière phrase laisse place à l’interprétation. En effet, le mot pitou n’est pas réservé qu’aux chiens, il peut aussi être employé à l’adresse d’un enfant, d’un fiancé ou d’un mari. Il est alors synonyme de « mon petit, mon amour, mon chéri ».
— Mon pauvre pitou! Tu t’es fait bobo? Viens me voir.
— Ben oui! Moi aussi je t’aime, mon pitou.
— Mon pitou, qu’est-ce que tu dirais d’aller manger un bon gros hamburger?
La belle pitoune
Il n’existe pas de version féminine du mot pitou lorsque celui-ci désigne un chien : mâle ou femelle, le chien reste un pitou. Par contre, il existe une version féminine du mot pitou lorsqu’on parle d’un enfant. Nous pouvons alors employer le terme pitoune.
— Oh, ma belle petite pitoune. Pourquoi pleures-tu?
Dans un registre très familier, on emploie aussi le mot pitoune ou encore pétard pour décrire une belle jeune femme. Toutefois, pitoune peut aussi être employé de façon péjorative pour désigner une femme aguichante, aux mœurs légères.
— Wow! Ta cousine, c’est une super pitoune! (qu’on pourrait traduire par : « Ta cousine, elle est canon! »)
— Jules ne sort qu’avec des pitounes. J’ignore ce qui l’attire dans ce genre de femmes.
Finalement, le mot pitoune sert aussi à désigner les troncs d’arbres, ou billes de bois, qu’on fait flotter lors de la drave (flottage sur bois).
Les minous québécois
À noter que le mot pitou s’applique aux humains et aux chiens. Il n’est jamais utilisé avec les chats. Au Québec, comme en France, nous utilisons le mot minou pour décrire les chats et les chatons. Nous l’utilisons aussi comme terme affectueux à l’adresse de notre amoureuse ou amoureux.
Toutefois, au Québec, nous donnons d’autres sens au mot minou comme celui de « petite pelote de mousse, de peluche ». Nous employons aussi minou pour désigner de petit amas floconneux de poussière. Nous disons alors aussi bien « des minous » que « des moutons » de poussière. Les deux termes sont synonymes.
— Mon chandail n’a pas résisté au lavage. Il est couvert de minous.
— Tu m’as dit que tu avais passé l’aspirateur. Pourtant, il y a encore plein de minous sous le lit.
— Chéri! Pourquoi attends-tu toujours d’avoir des montagnes de minous avant de faire le ménage?
En Suisse, et dans certaines régions de France, c’est le « minon » qui est un agglomérat de poussière ou une petite boule de fibres textiles agglutinées sur une étoffe de laine.