L’étrange verbe gosser
À l’origine, le verbe gosser signifiait « tailler approximativement un morceau de bois avec un couteau ou un canif ». Ce verbe a ensuite pris le sens de « créer ou réparer approximativement quelque chose ».
— Je t’ai gossé une nouvelle serrure, mais tu devras bientôt en installer une neuve.
L’emploi du verbe gosser sous-entend généralement un échec ou un résultat approximatif.
Les autres sens de gosser
1. Gosser peut aussi vouloir dire « jouer avec les nerfs de quelqu’un, l’exaspérer ».
— Il n’arrête pas de me gosser avec ses commentaires.
— Pas moyen de prendre une décision sans qu’il se mette à nous gosser.
— La prochaine fois qu’il me gossera, je lui fous mon poing sur la gueule.
2. Gosser peut aussi vouloir dire « perdre son temps ».
— J’ai perdu mon samedi à gosser.
— Arrête donc de gosser, on va être en retard à notre rendez-vous.
— Je déteste ça, les réunions. On ne fait rien d’autre que gosser.
Du maudit gossage
Il ne faut pas oublier gossage, un dérivé du verbe gosser, qui veut dire « perte de temps causée par de la désorganisation ou de la tracasserie ».
— Quoi ? Il faut remplir tous ces nouveaux formulaires ? C’est rien que du gossage inutile !
C’est donc gossant!
Finalement, gosser a donné naissance à gossant, synonyme d’« ennuyeux ».
— C’est gossant à la longue. Chaque fois que je me présente pour mon rendez-vous chez le médecin, il arrive avec deux heures de retard.
Pour terminer, nous vous invitons à lire l’article Les gosses québécoises différentes des gosses français.