Les Z qui nous trahissent

Une des particularités de la prononciation québécoise est celle de placer des z et des s derrière les d et les t, là où rien ne l’y oblige. Il nous est en effet très difficile de dire le mot dzire sans placer un z sonore entre le d et le i. Un défi amusant pour un Québécois est celui de nommer les jours de la semaine sans prononcer aucun z; jeu facile pour un Européen, mais rempli d’embûches pour nous (quoique les Acadiens et les Gaspésiens réussissent généralement très bien ce petit test). Pour augmenter la difficulté du test, on peut rajouter des mots qui contiennent des t suivis d’un u ou d’un i  : « Tu es parti dimanche et tu arriveras mardi avec de la tire d’érable et de la peinture », deviendra probablement dans la bouche d’un Québécois « Tsu es partsi dzimanche et tsu arriveras lundzi avec de la tsire d’érable et de la peintsure. »

Cette particularité langagière s’appelle l’affrication : qui laisse entendre un petit bruit de friction.

Ce sont généralement ces sons qui trahissent les Québécois qui tentent de camoufler leur accent. Même les plus doués d’entre nous dans l’imitation des accents laissent échapper à l’occasion des z et s.

Notre accent laisse entendre bien d’autres particularités, mais nous n’allons pas nous étendre sur le sujet de la sonorité de notre langue. Nous éviterons ainsi de nous éterniser sur le débat la prononciation correcte du mot nombril (doit-on dire « nombri » ou « nombrile »?). Pour le moment, nous nous concentrerons sur les mots, sujet bien assez vaste.

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