Les gosses québécoises différentes des gosses français
Certains termes, comme les gosses, ont adopté des significations nouvelles lorsqu’ils ont traversé l’Atlantique. Alors qu’il signifie « couilles » au Québec, gosse est synonyme d’« enfants » en France.
Ces emplois, inconnus des « étrangers francophones » provoquent souvent d’amusants quiproquos. Gosse en est le plus illustre exemple des confusions possibles.
Voilà pourquoi un Québécois éprouve un certain malaise lorsqu’il entend un collègue français lui dire qu’il a bien hâte d’aller jouer avec ses gosses.
— Mon patron me tient par les gosses. Il sait que j’ai cinq enfants à faire vivre. Je pourrais même dire que le boss des bécosses me tient par les gosses. (Boss des bécosses est synonyme de petit chef.)
— Je ne reconnais plus Jules. Depuis sa faillite, on dirait qu’on lui a coupé les gosses.
— Il ne faut jamais oublier que même les hommes les plus intimidants peuvent être terrassés par le moindre coup de pied dans les gosses.
À noter qu’au Québec, le mot gosse est de genre féminin. Voilà peut-être la raison pour laquelle les Québécois emploient souvent, à tort, le mot testicule au féminin.
Les autres sens de gosse
Le mot gosse a d’autres significations que celle de « testicule ». Par exemple, dans l’expression patente à gosses, gosses est dérivé du verbe gosser. À l’origine, gosser voulait dire « tailler approximativement un morceau de bois avec un couteau ou un canif ». Ce verbe a ensuite pris le sens de « créer ou réparer approximativement quelque chose », puis de « prendre du temps, tarder ». Le nom patente désigne une invention créée avec peu de moyens (voir les articles patenteux et gosser).
Pour terminer, les Québécois utilisent aussi le mot schnolle, ou chnolle, comme synonyme de couille, de gosse.