J’en ai plein mon casque de me faire parler dans le casque
L’expression en avoir plein son casque signifie « ne plus être capable de supporter quelque chose, en avoir assez, être excédé ». Elle est synonyme d’une autre expression québécoise : avoir son voyage.
En France, on dirait plutôt « en avoir marre », « en avoir ras le bol ». Ces deux expressions sont aussi connues au Québec.
— Jules, j’en ai plein mon casque de tes niaiseries (idioties). Quand est-ce que tu vas comprendre que tu n’es pas drôle?
— Je passe ma vie dans le trafic (congestion). J’en ai plein mon casque de tous les travaux routiers.
— J’en ai plein mon casque de toujours avoir mal à la tête. Mon médecin me dit que c’est le stress. Mais le seul stress que j’ai, c’est d’avoir mal à la tête.
Parler dans le casque
Habituellement, quand nous en avons plein notre casque, nous n’hésitons plus à parler dans le casque à quelqu’un.
L’expression parler dans le casque à quelqu’un, c’est lui parler de façon agressive parce qu’on est mécontent de ses actes ou de ses paroles.
— Je n’aurai peut-être pas dû, mais je lui ai parlé dans le casque. Il est parti sans dire un mot. Je croyais que je me sentirais coupable, mais au contraire, ça m’a fait bien un bien fou!
— Ce n’est pas parce que je lui ai parlé dans le casque une fois qu’il doit me bouder pour la vie. Décidément, Jules manque de maturité.
— Jules n’est pas encore rentré ce matin. Il va falloir que le patron mette ses culottes et lui parle dans le casque une bonne fois pour toutes.
On peut aussi « se faire parler dans le casque ». Dans ce cas, on se fait réprimander.
Au Québec, nous pouvons parler dans le casque à quelqu’un, mais nous pouvons aussi lui parler dans la face ou lui parler dans le blanc des yeux. Les trois expressions sont synonymes.