Le « clou » dans les expressions québécoises
On retrouve le mot clou dans de nombreuses expressions québécoises. Par exemple : être cassé comme un clou qui signifie « être fauché, être sans le sou ».

— Je ne peux pas aller en vacances avec vous, je suis cassé comme un clou. Je vais devoir vendre ma voiture.
— Si j’avais su que je me retrouverais cassé comme un clou à quarante ans, je n’aurais jamais fait d’aussi longues études.
— Écoute, j’ai honte, mais je dois te l’avouer, je suis cassé comme un clou. Est-ce que tu pourrais me donner une petite avance?
Pleuvoir des clous
L’expression pleuvoir des clous veut dire « pleuvoir abondamment ». Nous disons aussi « il tombe des clous » pour décrire des pluies violentes.
— C’était la première fois que je faisais du camping et il a plu des clous pendant les trois jours. On ne m’y reprendra plus.
— Ça fait deux Noëls de suite qu’il pleut des clous. Nos beaux Noëls blancs seront bientôt que des souvenirs.
Nous disons aussi «ça tombe comme des clous» pour décrire de fortes pluies.
— À mon mariage, ça tombait comme des clous. Bon ou mauvais présage? L’avenir le dira.
— Il mouille, c’est effrayant! Ça tombe comme des clous.
Au Québec, le verbe mouiller est souvent utilisé comme synonyme de « pleuvoir ».
Frapper sur le clou
L’expression frapper sur le clou ou «frapper sur le même clou» est synonyme d’« insister », de « taper sur le clou ».
— À force de frapper sur le clou, ils vont peut-être finir par comprendre.
— Vas-tu arrêter frapper sur le clou! J’ai compris. Je ne recommencerai plus.
Cogner des clous
L’expression cogner des clous vient du fait que notre tête dodeline lorsque nous combattons le sommeil en position assise. La tête tombe alors involontairement par à-coups.
— Durant la présentation du directeur des ventes, je cognais tellement des clous que le patron m’a crié d’aller dormir chez moi.
— Ma grand-mère a cogné des clous tout le long de notre cérémonie de mariage.
— Dès qu’un cours commence, je me mets à cogner des clous. C’est instantané.
Donc, cogner de clous, c’est somnoler en position assise, tout en essayant de rester éveillé. C’est le difficile combat contre l’endormissement.
Pour un complément d’information, nous vous invitons à lire l’article Pas besoin d’être menuiser pour cogner des clous.
Planter le dernier clou dans le cercueil
Inspirée librement de l’expression anglaise a nail in someone coffin, l’expression planter le dernier clou dans le cercueil est synonyme de « donner le coup de grâce ».
— Quand la banque a refusé de renouveler le financement de mon entreprise, ils ont planté le dernier clou dans mon cercueil.
— Avec leurs plus récentes compressions, le gouvernement a probablement planté le dernier clou dans le cercueil de Radio-Canada.