Le feu sauvage de l’amour
Au Québec, nous appelons feu sauvage l’herpès buccal ou l’herpès labial. Le terme herpès labial est rarement utilisé de ce côté de l’Atlantique.
La locution feu sauvage est si courante qu’elle est employée dans les communications écrites. Par exemple, elle apparaît dans le titre d’un article de Protégez-Vous, un magazine réputé qui offre des conseils de consommation aux Québécois.
Exemples :
— Oh non ! Je me suis levé ce matin avec un gros feu sauvage. Et je passe une entrevue à onze heures !
— Je vais devoir consulter un médecin. Ça fait deux semaines que j’ai un feu sauvage.
— Dans cette polyvalente (lycée), les rumeurs se répandaient encore plus vite que les feux sauvages.
Pour un grand nombre de Québécois qui étaient jeunes dans les années 80, la locution feu sauvage est liée à la chanson Le feu sauvage de l’amour.
La chanson Le feu sauvage de l’amour
Cette toune (mot adapté de l’anglais tune, mais écrit et prononcé à la française signifie « chanson, air ») est une création de Rock et Belles Oreilles, un groupe d’humoristes québécois des années 80 et 90.
Vidéo de Le feu sauvage de l’amour,
Les paroles de la toune Le feu sauvage
Chérie chérie quand je t’ai rencontrée
J’ai tout de suite eu envie de t’aimer
Mais je ne pouvais pas me douter
Qu’un jour tu allais me donner
Refrain
Le feu sauvage
Le feu sauvage de l’amour
Le feu sauvage
La maladie du baiser yé yé yé yé
Le feu sauvage de l’amour
Le feu sauvage
Puis un jour je n’ai pas pu résister,
Et je t’ai demandé de m’embrasser
Tout de suite tu t’es exécutée,
Et tu m’as transmis par un baiser
Refrain
Le lendemain quand je me suis relevé,
J’avais les lèvres toutes boutonnées
Je n’ai pas su comment me soigner,
Depuis ce temps je suis handicapé
Du feu sauvage
Refrain
Le nom Rock et Belles Oreilles est un homonyme de Roquet belles oreilles, le titre d’un dessin animé diffusé dans les années 60 et très populaire chez les jeunes Québécois de l’époque, dont les membres de ce groupe.