Je vais t’envoyer un « courriel »; tu me répondras avec un « mail »
Le déferlement de mots anglais dans le monde de la technologie ébranle toutes les langues de la planète. Alors qu’en France, le e-mail est devenu le mail, au Québec le e-mail a donné naissance au courriel, une jolie contraction des mots « courrier » et « électronique ».
Les Québécois doivent savoir que mél (contraction de « message électronique » s’emploie aussi en France, mais sa fréquence d’utilisation est beaucoup plus faible que celle de mail ou de courriel.
Après le courriel, voici le pourriel
Au Québec, nous avons aussi inventé le néologisme pourriel pour traduire spam et junk mail. Pourriel est la contraction des mots pourriture et électronique. Pourriel est une invention linguistique qui décrit merveilleusement bien les spams, les junks mail.
— La nouvelle Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) est maintenant en vigueur.
Pourriel est d’usage courant, mais il est moins utilisé que courriel. Les mots anglais spam et junk mail sont aussi très présents dans notre espace linguistique.
Certains dictionnaires proposent aussi le mot «polluriel» pour décrire des messages inutiles diffusés massivement par les messageries électroniques. À noter que ce mot est peu répandu dans la langue de tous les jours.
Une langue, deux portables
Au Québec, le portable est habituellement un ordinateur portable; en France, c’est aussi un appareil téléphonique sans fil, appelé « cellulaire », ou « cell » au Québec.
L’utilisation du mot «portable» comme diminutif de «téléphone portable» est très faible au Québec. Si nous vous demandons de nous prêter votre portable pour quelques minutes, nous parlons presque assurément de votre ordinateur, et non pas de votre cellulaire.
Une langue, deux claviers
Et ce n’est pas seulement le vocabulaire qui peut causer quelques difficultés de communication : les claviers d’ordinateurs représentent un véritable casse-tête. En effet, les Québécois francophones utilisent les claviers QWERTY, tandis que les Français ont des claviers AZERTY. S’ajuster au français de l’autre est déjà un défi, mais écrire avec un autre type de clavier est une tâche encore plus difficile.