Fesser quelqu’un ou quelque chose, fesser dans le tas
Au Québec, le verbe fesser signifie aussi « cogner, frapper avec énergie ». Fesser, c’est donc bien plus que simplement donner la fessée à quelqu’un, c’est le frapper avec violence.

On peut aussi bien fesser sur des personnes que sur des objets, même si l’idéal est de se contrôler.
— J’ai boxé trois rounds contre Jules. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fesse aussi fort.
— Jules a perdu les pédales. Il a fessé dans le mur pour se défouler et l’idiot s’est fracturé le poignet.
— Julie a fessé la balle de golf de toutes ses forces. Malheureusement, la balle s’est retrouvée dans la petite mare.
Fesser a aussi un sens métaphorique. Une idée ou une émotion peut nous fesser, c’est-à-dire nous ébranler fortement.
— Hier, j’ai appris le décès de Jules. Ça m’a fessé d’aplomb. Je n’ai pas réussi à dormir de la nuit.
Fesser dans le tas
L’expression fesser dans le tas signifie « frapper, cogner au hasard ».
— Quand la bataille a éclaté dans le bar, Jules s’est mis à fesser dans le tas, attrapant tout ce qui bougeait.
— Les policiers ont décidé de fesser dans le tas plutôt que d’identifier les meneurs et de les arrêter.
— Des fois, on est tellement frustré qu’on a juste envie de fesser dans le tas.
Nous employons parfois le verbe québécois varger comme synonyme de fesser. Ne vous étonnez donc pas d’entendre l’expression varger dans le tas lorsque quelqu’un cogne au hasard.
Une face à fesser dedans
Avoir une face à fesser dedans, c’est être très antipathique, détestable.

— Mon nouveau beau-père a une face à fesser dedans. Les fêtes de Noël vont être pénibles.
— Jules s’attire toujours des ennuis. C’est un peu normal avec sa face à fesser dedans.
— Julie choisit toujours des chums qui ont une face à fesser dedans. J’ignore ce qui l’attire chez ce genre d’hommes.
Une personne qui a une face à fesser dedans a aussi une face à claques. Ces deux expressions québécoises sont synonymes. L’équivalent en France est tête à gifles, une expression peu connue au Québec.