Le beigne québécois
Les beignes sont des pâtisseries ayant la forme d’un anneau. Le beigne se distingue du beignet par le trou qui le perce.
Certains Français ont le réflexe de dire « beignet » plutôt que « beigne ». Au Québec, c’est vraiment le mot beigne qui est employé, même si les traducteurs français de romans policiers américains utilisent souvent les mots donut ou doughnut.
Avoir un beigne autour de la taille
Une personne qui a un beigne autour de la taille a un bourrelet adipeux au niveau de l’abdomen.
— Ça n’a pas de bon sens, j’ai un de ces beignes qui m’a poussé durant l’hiver!
— La dernière fois que je t’ai vu, tu n’avais pas encore un gros beigne.
On dit aussi « muffin » ou « muffin top » pour décrire un bourrelet (un muffin est un petit gâteau rond). Dans son sens adipeux, le muffin se distingue du beigne. En effet, le muffin n’est pas un bourrelet qui fait le tour de l’abdomen. C’est le surplus de gras situé au-dessus des fesses. Mais cet usage de muffin, tiré de l’anglais, est limité.
Se pogner le beigne
L’expression se pogner le beigne ou se prendre le beigne signifie « ne rien faire, se tourner les pouces ». À noter que le verbe pogner a plusieurs significations, dont celui de « prendre, saisir ».
— Les employés se sont pogné le beigne pendant l’absence du patron.
— J’ai gaspillé mon samedi, je me suis pogné le beigne toute la journée.
— On menait 2 à 0 après la première demie, mais on s’est pris le beigne et on a perdu 3 à 2.
L’effet trou de beigne
L’effet trou de beigne décrit le phénomène d’exode de la population d’une ville vers la banlieue, causant le dépeuplement du centre-ville. C’est une tendance très forte dans les villes nord-américaines.
— Avec la construction d’une nouvelle voie rapide, nous venons encore d’aggraver l’effet trou de beigne.
— À la suite de l’importante hausse de taxes, le centre-ville va être victime de l’effet trou de beigne.
— Les dernières statistiques démontrent que l’effet trou de beigne est loin de se résorber, au contraire, il s’accentue.