Chialer, c’est pas juste pleurer
En France, chialer signifie « pleurer », tandis qu’au Québec, chialer a surtout le sens de « se plaindre », « geindre » ou « maugréer ».

Cousins français, ne soyez donc pas surpris d’entendre un Québécois dire de son patron :
— Il m’énerve! Ça fait une semaine qu’il n’arrête pas de chialer.
Le Québécois ne dit pas que son patron pleure sans arrêt, il constate plutôt que son patron bougonne, peste ou ronchonne depuis une semaine.
— Arrête donc de chialer et profite du voyage.
— Même s’ils ont obtenu réparation, ils continuent de chialer.
— Pour Jules, chialer c’est un mode de vie. C’est presque un sport de compétition.
Chialer après quelqu’un
Chialer après quelqu’un, c’est se plaindre de cette personne, la critiquer.
— Si tu es pour passer ta vie à chialer après ton mari, tu ferais peut-être mieux de le quitter.
— Mon prof n’arrête pas de chialer après moi. Ce n’est pas juste.
C’est rien que du chialage
Du verbe chialer est né le mot chialage, synonyme de « plainte, jérémiade ».
— Il m’épuise. Je ne suis plus capable d’entendre son maudit chialage.
— Il n’est jamais content. C’est le roi du chialage.
Il ne propose jamais de nouvelles idées. Il ne fait que du chialage.
Chialeur, chialeux : deux synonymes désagréables
Un chialeur, ou un chialeux, c’est une personne qui se plaint sans arrêt, qui rouspète sans cesse (et non pas, comme en France, un enfant qui pleure tout le temps).
Un chialeur, c’est donc un râleur. À noter que le mot râleur est peu utilisé au Québec.
— Je ne veux pas aller au cinéma avec tes amis. C’est juste une bande de chialeurs.
— Avec les années, tu es devenu tellement chialeux. Je ne te reconnais plus.
— Je dois faire le ménage dans ma vie. Il y a trop de chialeux dans mon entourage. Ça affecte mon moral.
Si vous désirez approfondir votre connaissance de la langue du Québec, nous vous invitons à consulter notre dictionnaire québécois.