C’est juste une défaite
Au Québec, nous utilisons parfois le terme défaite comme synonyme de prétexte, d’excuse. Ainsi utilisé, le mot défaite a toujours un sens péjoratif.
— Tu te trouves toujours des défaites pour ne pas remettre tes travaux à l’heure.»
— Bon, c’est quoi ta défaite aujourd’hui pour ne pas payer ton loyer?»
— Mon garçon se trouve toujours des défaites pour tout. J’ai peur qu’il ne devienne jamais un homme.»
Il s’essaye tout le temps
«Mon employé utilise toutes les défaites qu’il peut pour ne pas travailler. Il s’essaye tout le temps.»
Dans ce contexte, s’essayer signifie tenter sa chance, courir un risque, faire une tentative.
Le juge n’a pas cru à son histoire d’amnésie. «Qu’est-ce que tu veux? Un gars a bien le droit de s’essayer», m’a dit le condamné en levant les épaules.
«Tu croyais t’en tirer avec de pareilles excuses?» «Ben quoi? On ne peut pas empêcher un gars de s’essayer.»
S’essayer peut aussi s’utiliser dans un contexte plus neutre, sans connotation péjorative. Il est alors simplement employé comme un équivalent de «tenter sa chance.»
— Si tu ne t’essayes pas, tu ne sauras jamais si tu avais le talent.
— Je me suis essayé, mais je n’ai pas été sélectionné. Cela dit, j’ai bien aimé l’expérience.