Attention, divulgâcheur!
Le néologisme québécois divulgâcheur est une information importante de l’intrigue d’une œuvre de fiction dont la divulgation gâche l’effet de surprise pour ceux qui n’ont pas encore découvert l’œuvre en question. Ce néologisme remplacera-t-il le mot anglais spoiler si répandu? Seul l’avenir répondra à cette question.
Le mot divulgâcheur est un mot-valise créé par la combinaison des mots divulgateur et gâcheur. À noter que le « a » conserve son accent circonflexe, qui provient de gâcheur et non pas de divulgateur.
Divulgâcheur dans le dictionnaire
Nous sommes enchantés que le québécisme divulgâcheur se soit faufilé dans le dictionnaire Larousse.
C’est d’ailleurs l’un des trois nouveaux mots préférés de Bernard Pivot de la cuvée 2020 du Larousse.

Il faut aussi savoir que la forme verbale existe. En effet, nous pouvons divulgâcher la fin d’un film.

Exemples :
— En arrivant au Québec, j’ignorais ce que divulgâcher signifiait. Alors j’ai continué à écouter l’émission malgré les alertes de divulgâcheur. C’est ainsi que j’ai appris la fin de Games of Thrones. J’étais très déçu.
— Avertissement : la critique de film qui suit contient des divulgâcheurs!
— Au bureau, j’ai surnommé Jules le divulgâcheur, car il ne peut s’empêcher de raconter les finales de toutes les émissions qu’il regarde.
Service au volant
Le Québec aime bien franciser certains mots anglais qui se sont répandus dans la francophonie. Nous préférons aussi service au volant ou service à l’auto à drive-in.

Nous privilégions casse-tête à puzzle, infonuagique à cloud computing, magasiner à faire du shopping, nettoyeur (ou buanderie) à pressing, stationnement à parking, traversier à ferry, courriel à mail et pourriel à junk mail (quoique ce dernier soit plus rare).
Nous disons parfois hambourgeois plutôt que hamburger, et chien-chaud à la place de hot-dog. Toutefois, l’usage de ces deux dernières francisations est plus limité. Les mots anglais hamburger et surtout hot-dog sont encore les plus utilisés.