Vivre accoté
Au Québec, le verbe accoter possède aussi le sens de « vivre en concubinage ». Nous pouvons vivre accotés, vivre en concubinage ou vivre en union de fait. Ce sont tous des synonymes.
— Julie et Jules sont accotés depuis huit mois. Étrangement, c’est Julie qui ne veut pas se marier.
— Jules, le séducteur, s’est finalement casé. Il vit accoté depuis un an. Son record était de trois mois. Va-t-il tougher (durer)?
— J’ai découvert récemment que mes grands-parents ne s’étaient jamais mariés. Ils ont toujours vécu accotés, ce qui était une exception à leur époque. Ils étaient des pionniers.
— Le Québec est la province du Canada où la proportion de couples vivant accotés est la plus élevée. C’est peut-être parce que c’est la province comptant le plus d’indépendantistes qui rêvent de se séparer du Canada. Ils ne veulent rien de permanent.
S’accoter sur un mur
Le verbe s’accoter peut aussi vouloir dire « s’appuyer ».
Un homme en état d’ébriété peut donc s’accoter sur sa blonde (copine) avec qui il vit accoté.
Un jour, je vais t’accoter
Le verbe accoter peut aussi être synonyme de « se montrer égal ou supérieur à quelqu’un ou à quelque chose ».
— J’espère qu’en continuant à m’entraîner aussi fort, je vais pouvoir accoter les recrues et être sélectionné dans l’équipe.
— Quand je suis allé à l’audition, je pensais être capable d’accoter les finissants de la faculté de musique. Méchante grosse erreur! Je ne leur arrive même pas à la cheville. Mon Dieu qu’ils étaient bons! Ça m’a foutu des complexes.
— Il faut que les Québécois arrêtent d’avoir des complexes. On est capable d’accoter n’importe qui dans le monde. Ce n’est pas vrai qu’on est né pour un petit pain.
L’expression être né pour un petit pain décrit le manque d’ambition, la résignation ou le fatalisme des individus.
Être accoté au pied du mur
La locution être accoté au pied du mur est un parfait synonyme d’être mis au pied du mur, c’est-à-dire ne plus avoir de choix, ne plus avoir d’échappatoire.